Le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur en Ostéopathie (SNESO) tire le signal d’alarme sur l’urgence à réglementer la formation en ostéopathie en conformité avec les standards internationaux. Au nom des écoles d’ostéopathie « historiques » qui délivrent une formation de haut niveau en 5 à 6 ans, le SNESO propose des mesures pour protéger la santé des patients, assurer la qualité des soins ostéopathiques et égaliser la valeur des diplômes délivrés et le niveau de compétences des professionnels.
En France, la réglementation actuelle prévoit une durée insuffisante de la formation à l'ostéopathie, aboutissant à des niveaux de compétence inégaux. Ainsi, les professionnels sont en effet formés sur 3 à 6 ans, mais détiennent le même diplôme. « La France est loin derrière les autres pays sur le niveau d'exigence, la qualité et la durée de la formation en ostéopathie. Depuis les textes de réglementation, la France compte désormais plus d'écoles que partout dans le monde. Toutes les écoles ne se valent pas. Les cursus sont très inégaux ainsi que les moyens mis en œuvre. Les étudiants n'ont pas conscience de ces disparités et peuvent se retrouver trompés par des formations au rabais qui ne permettront pas aux futures diplômés de vivre de leur métier. Il est donc urgent de réglementer la formation.» souligne Patrick Féval, Président du Syndicat National de l'Enseignement Supérieur en Ostéopathie (SNESO).
Trop d'écoles, trop de diplômés, dénonce le SNESO : Alors qu'en 2002, la Loi reconnaissant l'ostéopathie a représenté une grande avancée pour la profession, qu'en 2007, 11 établissements d'enseignement étaient reconnus par les autorités de santé, aujourd'hui les 74 centres de formation ne répondent pas forcément, en termes de durée de formation ou de niveau aux normes internationales.
Le SNESO appelle ainsi les pouvoirs publics à relever la durée de formation en ostéopathie aux normes internationales de l'OMS (soit 4465 heures minimum), à encadrer et contrôler le nombre des établissements de formation et à exercer une régulation de la formation et de la profession.
La première Journée de l'Ostéopathie organisée en juin 2011 posait déjà la question d'un nouveau dispositif réglementaire et d'une nouvelle reconnaissance de la profession.
Communiqué Syndicat National de l'Enseignement Supérieur en Ostéopathie (SNESO) (Visuel © Picture-Factory – Fotolia.com)
Lire aussi : OSTÉOPATHIE: 15.000 ostéopathes mais quelle reconnaissance ? –