Les changements de poids entraînent une réduction de la résistance des os, conclut cette étude internationale. Et particulièrement lorsqu’il s’agit d’une perte de poids et chez des personnes plus âgées. Des données présentées dans le Journal of Bone and Mineral Research qui appellent à la surveillance de la santé des os, en cas de perte de poids significative, chez le patient âgé.
Les chercheurs du Hebrew SeniorLife's Institute for Aging Research, de la Boston University, du Beth Israel Deaconess Medical Center et de l’University of Calgary (Canada) ont analysé des données de suivi sur 40 ans, portant sur les changements de poids de participants à la fameuse cohorte Framingham. Leur analyse montre qu’il s’agisse d’une perte de poids sur quelques années (4 à 6 ans) ou continue sur 40 ans, que toute perte de poids est associée à une détérioration micro-architecturale des os, plus significative bien sûr que chez les sujets qui ne perdent pas de poids.
Perte de poids, perte de densité osseuse et augmentation du risque de fracture : l'ampleur de ces modifications de l’os et du squelette est décrite comme cliniquement significative et se traduit par une augmentation du risque de fracture, jusqu’à multiplié par 3 chez les personnes ayant perdu 5% ou plus de poids, sur une durée de 40 ans de suivi.
Informer les patients âgés : les auteurs appellent à informer lors des visites de routine les personnes âgées qui perdent du poids sur les effets négatifs possibles sur le squelette et à recommander alors la pratique de certains types d’exercice et par une alimentation mieux équilibrée.
Alors que la perte de poids est plutôt très fréquente chez les adultes plus âgés, tout comme l’incidence des chutes et la perte d’autonomie sont élevées, des recherches supplémentaires devraient être menées pour évaluer si ces déficits osseux peuvent être évités par certains types d’interventions.
Source: Journal of Bone & Mineral Research 29 May 2018 DOI: 10.1002/jbmr.3472 Long‐Term and Recent Weight Change are Associated with Reduced Peripheral Bone Density, Deficits in Bone Microarchitecture, and Decreased Bone Strength: The Framingham Osteoporosis Study
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