800 millions de personnes souffrent de mal de dos ou dorsalgie et, pour les plus âgées, de discopathies dégénératives. Cette équipe du Rochester Institute of Technology (RIT), pionnière dans les thérapies cellulaires des maux de dos et soutenue par les National Institutes of Health (NIH), documente ici une approche révolutionnaire et non invasive basée sur l’utilisation de vésicules extracellulaires et l’outil d’édition du génome CRISPR. En synthèse, une thérapie régénérative, par injection, qui permettrait de reconstruire le disque et supprimer la douleur.
L’étude de faisabilité in vitro, débute ce mois-ci. On sait que la technologie CRISPR d'édition du génome, permet la modification (inactivation ou activation) d'un ou de plusieurs gènes dans les cellules. Les vésicules extracellulaires (VE) sont des nanoparticules lipidiques qui fonctionnent comme d'importants médiateurs de la communication intercellulaire en transportant des agents biologiques, notamment des protéines, des lipides et des acides nucléiques. L’équipe cherche à doter les cellules souches d’un marqueur essentiel lié aux propriétés régénératrices et anti-inflammatoires, TSG6. En d’autres termes, en activant TSG6 avec la technique d’édition du génome CRISPR dans les cellules souches, il devient non seulement possible d’augmenter les niveaux de protéine TSG6 dans la cargaison des vésicules extra-cellulaires (VE), mais également d’amplifier leur capacité de régénération globale.
Le disque intervertébral dégénéré constitue un environnement hostile aux thérapies cellulaires
Si la thérapie par cellules souches constitue depuis plusieurs années un domaine prometteur pour de nombreuses pathologies, cependant, le disque intervertébral dégénéré constitue un environnement hostile qui nuit à la survie des cellules souches, ce qui entraîne un succès clinique limité de ce type de thérapie par cellules souches. C'est ici que l'utilisation des véhicules extracellulaires trouve toute sa valeur ajoutée. L'utilisation des VE serait une alternative particulièrement bienvenue à la thérapie cellulaire directe, en évitant les défis associés à la survie des cellules souches après l’injection. Les chercheurs travaillent notamment sur la taille des vésicules extracellulaires pour optimiser leur potentiel thérapeutique dans le traitement de la discopathie dégénérative.
Première étape, preuve de concept in vitro : dans un premier temps, les chercheurs vont traiter les cellules du disque intervertébral isolées du tissu discal retiré chirurgicalement avec les EV pour valider leur efficacité thérapeutique.
Source: Rochester Institute of Technology (RIT) 1 sept, 2023 RIT researchers pioneer solutions for degenerative disc disease and back pain
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