Manger du poisson (gras) et ses omega-3 pourrait réduire de moitié le risque d'arthrite, selon cette étude suédoise the du Karolinska Institutet. Oui, mais, attention au portions recommandées en raison du risque lié aux substances chimiques comme le mercure. Néanmoins, les conclusions de cette recherche, publiée dans les Annals of the Rheumatic Diseases, concluent que les femmes qui mangent régulièrement du poisson gras sont moins susceptibles de développer une polyarthrite rhumatoïde. Donc une raison pour consommer 2 portions de poisson par semaine, dont une de poisson gras comme le saumon ou le maquereau.
Les auteurs rappellent que la polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune où les cellules immunitaires de l'organisme commencent à attaquer les articulations du corps, entraînant la douleur et l'inflammation. Les petites articulations des mains et des pieds sont les plus couramment touchées.
Cette étude de cohorte, sur l'association entre les acides gras polyinsaturés à longue chaîne omega-3 (AGPI n-3) et le risque de polyarthrite rhumatoïde, a porté sur les données de 32.232 femmes nées entre 1914 et 1948, qui ont renseigné par questionnaire la taille, le poids, le nombre d'enfants, le niveau d'éducation, les antécédents de tabagisme, l'activité physique et la prise de compléments alimentaires. Les femmes participantes ont également rempli un questionnaire de fréquence alimentaire en 1987 et 1997 à partir desquels les chercheurs ont estimé l'apport alimentaire en omega-3. Cet apport alimentaire a été divisé en cinquièmes (quintiles). Le quintile inférieur correspondait à < 0,21 g par jour ou moins. Les cas de polyarthrite rhumatoïde ont été identifiés à l'aide des registres suédois de santé.
L'analyse constate,
· 205 cas de polyarthrite rhumatoïde du 1er Janvier 2003 au 31 Décembre 2010, soit sur 7 années de suivi,
· un apport d'omega-3> 0,21 g par jour est associé à une diminution du risque de 35% de polyarthrite rhumatoïde vs une consommation plus faible (RR : 0,65 IC : 95% de 0,48 à 0,90),
· un apport d'omega-3> 0,21 g par jour continu, soit aux 2 points de l'étude (1987 et 1997) est associé à une réduction de 52% du risque de polyarthrite rhumatoïde (vs apport <0,21 g par jour).
· 28% des cas de polyarthrite rhumatoïde pourraient être évités avec un apport >0,21 g d'omega-3 par jour,
· la réduction du risque est dose-dépendante des apports d'omega-3 jusqu'à la limite supérieure de
· 0,35 g par jour au-delà de laquelle, aucun bénéfice supplémentaire n'est observé.
Il y a donc bien association inverse significative entre la consommation d'acides gras polyinsaturés n-3 et risque de polyarthrite rhumatoïde et les auteurs concluent même que la seule consommation régulière de poisson gras suffit à réduire le risque de maladie.
Source: Annals of the Rheumatic Diseases doi:10.1136/annrheumdis-2013-203338 online August 12 2013
Long-term intake of dietary long-chain n-3 polyunsaturated fatty acids and risk of rheumatoid arthritis: a prospective cohort study of women (Visuel © Joshua Resnick – Fotolia.com)
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